L’ensemble des commentaires concernant les articles que j’ai mis en ligne depuis des mois, m’amène aujourd’hui à un questionnement global.
Est-ce que l’autonomie de penser, face au politiquement correct, a encore une raison d’être ? Est-ce que face au bulldozer médiatique, le militant politique ou plus généralement le citoyen, est encore un récepteur actif ou est-il tellement manipulé et depuis si longtemps, que sa volonté est anesthésiée ? Se peut-il que parce que la gauche n’a pas de leader qui réussisse à émerger, que les citoyens oublient que le peuple dans son ensemble, « est et reste » l’acteur unique de son destin, même sans un champion ou une championne pour le représenter ?
Les électeurs de droite sont aussi désappointés que ceux de gauche par les dérives engendrées par le système Sarkozy qui entraîne de facto, l’effondrement des piliers de notre Vème république.
La nomination d’un fils, le placement d'amis dans les banques et les entreprises, l’ouverture perverse à des opportunistes politiques ou l’écrasement méthodique de l’opposition parlementaire, les promesses provocatrices et les dérapages verbaux, bref la méthode Sarko, n’est malheureusement que la partie visible de l’iceberg. Sous l’écume quotidienne des annonces que fait paraître une presse financièrement ligotée et de médias sous tutelle, se cache une tyrannie d’un autre âge. Derrière une intelligence remarquable et au service d’une ambition maladive, se cache un homme politique dont tout le parcours n’est qu’une série savamment réussit de coups, de trahisons et de manipulations destinées à la conquête du pouvoir. Evidemment tout ceci est commun à ceux qui atteignent la plus haute marche du podium. Oui cela est vrai, mais après son accession, aucun n’a continué de tirer vers le bas toute la classe politique pour en rester le maître ! La route parcourue par chaque citoyen ces dernières années, au prétexte de la mondialisation ou de la crise financière, mène le troupeau à une seule destination. « La soumission ». Pas celle parfois nécessaire à franchir une étape par l’ajout d’une autorité salvatrice, mais plutôt celle qui devient indispensable à celui qui la possède, quant l’adhésion de ceux qui la subissent n’existe plus.
Le temps est long pour démontrer l’existence d’une dictature rampante, il est encore plus long pour s’en débarrasser, et malheureusement une génération ne suffira pas pour en effacer les blessures.
Il ne sert à rien de reprocher à la gauche son manque de cohésion lorsque le mal qui s’abat sur la France n’est déjà plus un mal politique, mais un accident de notre histoire. Chaque scrutin est un antiviral démocratique contre ce fléau et seul ce remède, peut encore nous éviter cette pandémie politique. En conscience, la démocratie est bien sur, la moins pire des dictatures, mais historiquement avant chaque dictature, comme pour la météorologie, le soleil brillait avant la pluie. Ce ne sont ni les pauvres afghans reconduits, ni les caprices présidentiels qui font la dictature, c'est le silence qui suit chacun de ces évènements. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce silence ne donne pas le sentiment que nous sommes fiers de notre pays.
Et, contrairement aux apparences, le silence, tout le monde l'entend!