Depuis des lustres la crise que vit le PS n’a qu’une origine,« Les Eléphants ». Tout a été bon pour gagner le parti et l’utiliser pour le nirvana de la course présidentielle. L’échec de Ségolène largement initié par ses rivaux de la primaire, devrait inciter les rêveurs d’aujourd’hui sur ce genre d’exercice pour l’avenir. D’expérience, nous savons que le spectacle prend le pas sur l’intérêt politique et qu’enfin, le côté récupération de tous les électeurs pour induire tel ou tel résultat, conduit à devenir une auberge espagnole. Je dois reconnaître que le PS n’a pas son pareil pour s’auto flageller et nourrir l’actualité quotidienne. Plus graves sont les conséquences. Des petits barons locaux qui achètent ici et là, maires ou présidents d’agglos et vendent ensuite leur fédération pour soutenir tel ou telle autre. Au final, les militants se résument à leurs cotisations et servent d’alibi quantitatif pour que Paris, entérine les élucubrations de nos machiavels locaux. A ce jeu, les Bouches du Rhône ont été et restent nominées. L’opportunisme d’un César en culotte courte vaut pour une pensée politique qui ne dépasse pas son bureau au sommet du bateau bleu à Marseille. Les laquais et porteurs de perruque qui attendent, qui une circonscription, qui une présidence de communauté, sont d’excellents témoignages de réussites politiques. Tous fort heureusement, ne sont pas de cette lignée. Aujourd’hui, une consultation interne mise en œuvre par le national, conduit les militants à soit disant pouvoir prendre la parole. Foutaise ! Jugez plutôt. Savoir si nous sommes pour le non cumul des mandats, mais après les prochaines élections, ou encore garantir à l’avenir des élections libres et vérifiables ??? La question elle même est déjà une honte ! Exclure les dissidents qui s’accommoderaient des règles du parti semble être une proposition, alors qu’elle est déjà une règle. De qui se moque t-on ? Avec un tel projet, Sarko a encore de belles années devant lui. Un ami très proche me disait il y a peu « Alain, tu tapes sur ton parti aussi fort que sur l’UMP, cela ne te conduira à rien ». D’abord, il faut être exigeant avec soi même, avant de l’être avec les autres. Ensuite, mon ami a sûrement raison sur la forme, mais sur le fond, jusqu’où allons nous supporter ces doryphores qui ne vivent et ne prospèrent que sur notre dos ? Jusqu’à quand allons nous devoir assumer la honte des reniements, des petits arrangements locaux et l’abandon de nos valeurs les plus chères ? En 81, j’étais de ceux qui voulaient donner du temps à la gauche pour qu’elle réalise ses promesses. J’ai eu tort ! Les syndicats y ont perdu leur crédibilité et les militants politiques d’aujourd’hui, ne sont plus que des colleurs d’affiches et des agitateurs de mains dans les meetings. Pendant ce temps, les cumulards du système s’engraissent pour ne pas dire s’enrichissent, sur le dos des collectivités qu’ils dirigent. L’idée même de la politique a été bafouée et lorsque l’heure du bilan sera venue, ces gens seront absents du prétoire et de toutes façons, ils seront responsables mais pas coupables de l’échec. Il n’est pas question de jeter l’eau du bain avec le bébé, car il existe des élus et des dirigeants honnêtes dans notre parti. Jean louis Bianco ou René Raimondi sont de ceux là et méritent notre respect. Si certains pensent que le PS est seul à souffrir de cette gangrène, alors ils sont aveugles, sourds et de mauvaise foi. La démocratie moderne exige des grands partis pour la faire vivre. Dans le cas contraire, si les majorités doivent se faire avec des groupuscules, alors l’exemple de l’Autriche ou même d’Israël deviendra généralité. Le pays qui a inventé la révolution supprimant les privilèges, ne saurait s’accommoder de petits monarques à Paris ou en Province. La quatrième république est morte de ses divisions politiques, la sixième naîtra de l’absence de grands partis. Etre lisible ne vient pas en faisant le caméléon, au contraire. Les idées des autres sont respectables, mais ce sont celles des autres. La politique c’est d’abord un idéal qu’il faut porter pour ensuite rassembler tous ceux qui acceptent par ce chemin, de rendrent cet idéal possible. Le contraire ne conduit qu’à chercher une route sans savoir où l’on va. C’est pour cela que nos différences enrichissent ce pays. Et pour conclure ce long billet d’humeur, je suis certain que déjà la majorité en place à conscience qu’elle a perdu beaucoup plus que sur le seul terrain économique. Bouclier fiscal, Clear stream, impôts supplémentaires, chômage galopant, bonus, droit de grève, misère sociale et tous ces mots qui jonchent le travail de ce gouvernement liberticide, rythment sa marche vers la sortie.
Si il y a un vote à ne pas manquer, c'est celui de la votation contre la privatisation de la Poste, car celui du PS est aussi bien venu qu'une plaisanterie dans un cortège de cimetière. Après chacun sa conscience!