Pourquoi ces trois mots ? Simplement parce que chaque jour qui passe, me donne à constater que cette république qui est censée nous donner un cadre social et politique digne de ce nom n’est plus. Lire la presse, écouter les radios ou les télés ne retransmet jamais aussi bien l'esprit populaire que ne le fait l'intérieur d'un cortège de manifestants. A Marseille ou à la sous-préfecture d'Istres, l'ambiance sentait bon la révolte et le ras le bol de ceux qui ne vivent pas à l'ombre d'un bouclier quelconque. Mon dernier article sur ce blog titrait avec le mot "Pathétique ". Je n'ai souhaité aucun commentaire écrit, simplement parce que l'esprit de police politique d'aujourd'hui n'assure aucune sécurité sur les prises de positions à l'égard du chef de l'état. Un hebdo national reprend cette semaine à sa une, ce mot "Pathétique" et durant tout l’été d’autres unes se sont succédées sur ce thème d’écœurement, d’inquiétude et de honte. Comme les militants de droite doivent être mals devant le spectacle donné par ce gouvernement qui agonise aux pieds du Conducator. Dans notre république l’exécutif est soumis au contrôle du législatif par la constitution. Le pauvre Fillon est à présent sur le chemin de la sortie et pourtant cet ex Séguiniste aura avalé des couleuvres à s'en péter la ceinture. Car il faut le dire, à présent plus rien ne se passe ailleurs que dans l’alcôve élyséenne. Manque-t-il à ce point de confiance en l'UMP ? Depuis 2007, les attaques contre la laïcité se sont multipliées, le démantèlement de la solidarité républicaine se poursuit sur les retraites et la sécu, la liberté d’expression est étouffée grâce aux amis du Fouquets, la liberté tout court a subi elle, un recul sans pareil. Bref notre France devient moche, sale et s'ajoute maintenant la honte des remontrances issues d'instances internationales. Notre république porte en elle tout ce qui peut conduire l’humanité à plus de justice, plus de solidarité, de tolérance et de fraternité. Je le dis haut et fort, ces valeurs sont aujourd’hui en voie de disparition ! Derrière les cris de révolte du monde associatif face à la misère qui monte, derrière les suicides dans les entreprises, derrière les grèves qui laissent le pouvoir plus bravache que négociateur, derrière les scandales politico-financiers qui montrent l’impuissance d’une justice muselée et derrière encore mille autres choses, se cache un torrent nauséabond qui fait que la vie est devenue une angoisse grandissante pour chaque citoyen de ce pays.
Et la gauche me direz-vous ? Et bien, rien de bon à signaler si ce ne sont les divisions habituelles et le manque de courage politique. Pour convaincre et gagner une majorité, il faut oser innover, entendre et voir ce que provoquent l’injustice et la souffrance, afin ensuite de concrétiser les projets par des actes. L’UMP écrase chaque jour le pays avec l’argument fallacieux d’un président élu avec 53% des suffrages. Foutaises ! Réformer ce n’est pas régresser et encore moins diviser notre société. Sur plusieurs sujets la gauche, celle qui souhaite revenir au gouvernement, ne devra pas se contenter de promesses. Les retraites, la solidarité, la sécurité, et la laïcité doivent redevenir des engagements sans tâches, ni ambiguïtés. Dans le cas contraire, il en sera définitivement fini de notre République. Celle des lumières du progrès social, de la culture pour tous et d'une quête de vie plus belle sans que l'on nous reproche de vivre trop longtemps.
Pour la fin de ce texte j’ai gardé le mot "intégrité". Je crois pouvoir en parler à mon aise, ce mot ne souffre d’aucune compromission qui puisse laisser croire que la fin justifie les moyens. Les Kouchner, Besson ou Amara sont contributeurs de ce désastre et leur trahison politique n’a d’équivalent que leur égocentrisme illimité. Ces gens là sont à leur juste place aux côtés des Hortefeux, Woerth et autres Lefèbvre ou Bertrand. Même si l’ambition est humainement légitime, elle ne suffit jamais à valider l’abandon de ses idées pour satisfaire son orgueil ! Etre fidèle à un idéal n'affaiblit en rien ceux qui espérent, même si un jour l'utopie serait un excellent moteur de recherche!
En s'attaquant à la république, Sarkozy aura fédéré le combat de ceux qui luttent pour préserver le "mieux vivre ensemble". Lorsqu'on s’éloigne de la démocratie, c’est comme lorsque le sang cesse d’irriguer le corps humain, il meurt. Attendre que d’autres réagissent à notre place serait aussi lâche que minable. Les manipulations de l’information concernant les attentats, la crise économique, l’immigration et l’insécurité sont les preuves flagrantes que la " caste du bouclier fiscal " est aux abois. L’heure a sonné et les divisions à gauche ne peuvent et ne doivent en rien, entraver la lutte pour garder ce pays en république.
Il est temps maintenant de rassembler tranquillement militants et citoyens pour restituer aux jeunes ce que nous ont légué nos anciens ," La liberté républicaine ".